Création de la paroisse de Tamaris

TAMARIS, section de la commune d'Alais. est un de ces centres nouveaux que l'industrie moderne a créés dans nos pays des Cévennes. D'un simple hameau sans grande importance, la Compagnie des fonderies et forges d'Alais a fait un gros bourg qui compte plus de 2000 catholiques.
Cette Compagnie, dirigée par une administration qui sait que l'ouvrier a besoin du pain de la parole divine plus encore que de la nourriture terrestre, dota d'abord la population de Tamaris de deux magnifiques écoles ; la première fut confiée, en 1857, aux Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul ; le 3 janvier de l'année suivante, la maison d'école des Frères de Saint-Jean-Baptiste de la Salle était solennellement bénite et ouverte aux enfants de l'usine.

 

En même temps que ces édifices, la Compagnie construisait un élégant presbytère et une église d'un beau style roman que Mgr Plantier jugea digne d'une consécration solennelle. Cette cérémonie eut lieu dans la matinée du 26 juin 1858; le titre de Saint Eloi patron des forges, fut donné au nouveau, sanctuaire.
Tamaris ne fut d'abord qu'une annexe et un vicariat de la paroisse de Notre-Dame de Rochebelle d'Alais. Mais, dès l'achèvement du presbytère, un prêtre résidant fut installé. Le premier desservant, installé le 1er mai 1858, fut M. Charles-Louis Badaroux, auparavant curé d'Auzon qui devint ensuite curé de Salindres et fut remplacé le 1er avril 1862 par M. Louis Perrier, alors vicaire à Saint-Baudile de Nîmes, mais bien connu de la population de Tamaris qu'il avait desservie, en qualité de vicaire de Rochebelle.
M. Perrier, puissamment aidé par la Compagnie de Forges, obtint du Gouvernement, en 1866 l'érection de l'église de Tamaris en chapelle de secours, ce qui en fît un vrai centre paroissial indépendant.
Le 14 septembre de la même année, M. Perrier devint curé de Fontanes par permutation avec M. Jean-Marie Boudin. Le zèle. et les mérites du nouveau curé lui méritèrent les fonctions de Supérieur du Petit Séminaire diocésain de Beaucaire.
M. Félicien Tailhand, alors curé de Carsan, succéda à M. Boudin le 22 Juin 1878. Il acheva la décoration de son église commencée par son prédécesseur. À l'aide d'un habile pinceau, il fit écrire sur les murs du sanctuaire, une belle page d'iconographie religieuse, représentant les principales scènes de la Rédemption à partir des figures prophétiques du Christ jusqu'à son immortel triomphe. Les chapelles de la Vierge et de Saint Joseph offrent les vertus des personnages auxquels elles sont dédiées dans un gracieux, mélange d'arabesques, de médaillons et de figures symboliques.
M. Tailhand fut appelé à la cure d'Aramon, M. Joseph Marie Ménard, auparavant vicaire à la Cathédrale de Nîmes, le remplaça 1er janvier 1888 ; le nouveau chapelain bien connu par son zèle se dépensa avec une telle ardeur, pendant dix ans, que sa forte santé en fut profondément ébranlée ; il dut quitter Tamaris et accepter aumônerie de l'hôpital d'Alais, où il mourut bientôt.

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Extrait d'un document des archives de l'évêché de Nîmes.