Depuis sa création, Tamaris a eu dans son histoire, des accidents et des catastrophes, qui ont marqué les mémoires. Quand arrive la catastrophe du 14 novembre 1912 à la mine de Saint Félix, la tragédie du 2 juin 1896 de la mine de Fontanes état encore présente dans tous les esprits. Elle avait fait aussi 24 victimes.
Le 24 novembre 1912 à 1 heure du matin les sirènes d'alerte de la mine à l'entrée du village réveillaient les Saintmartinois. Un dégagement d'acide carbonique venait d'endeuiller la commune. Vingt quatre mineurs venaient de trouver la mort, plus 1 intoxiqué (problème respiratoire).
source : quel avenir pour Saint Martin - Jean-Pierre César
Les causes.
Le 23 novembre 1912 au soir, un tir fut effectué à l'étage 260 occasionnant un éboulement en cloche qui fit tomber une dizaine de tonnes de charbon.
Dans la nuit du 23 au 24 novembre, à 1 heure , alors que le poste de nuit s'apprêtait à remonter, un dégagement se produisit dans le traçage, projetant 400 tonnes de charbon.
L'acide carbonique envahit les galeries voisines, et descendant les plans inclinés, surprit 24 hommes dont les lampes s'éteignirent et qui ne purent se sauver dans l'obscurité.
L'enquète attribua l'accident à une insuffisance de la charge d'explosif ayant servi au tir précédent.
La secousse, en provoquant une cloche, avait préparé le dégagement sans le provoquer au moment choisi.
(extrait du cours d'exploitation des mines par Haton de la Goupillère 1942).
Parmi ces 24 victimes, 5 habitaient Tamaris, 1 Camont, , 1 la Royale, 4 Saint Julien de Valgalgues (aujourd'hui Saint Julien les Rosiers), 5 saint Martin de Valgalgues, 5 Alais.
Les obsèques se déroulèrent le mardi 26 novembre.
"Toutes les brigades de gendarmerie des cantons voisins et le bataillon du 40ème d'infanterie assurent le service d'ordre.
Etaient présents : Monsieur le Barron Reille, administrateur des Forges de Tamaris ; Messieurs les directeurs des exploitations houillères de Rochebelle, La Grand Combe, Bessèges, Tamaris, Lalle, Salindres, La Vernarède, Saint Jean de Valériscle, Molières sur Cèze, avec leur personnel et les délégations représentant leur industrie ; Messieurs les Maires des communes environnantes, accompagnés d'une grande partie de leur conseil municipal.
Les membres de toutes les Associations Catholiques, de toutes les Sociétés de retraites, Secours Mutuels, Amis réunis, Médailles du travail.
M. Mazel secrétaire de la Bourse du travail et quelques syndicalistes portant des drapeaux.
La Philarmonie d'Alais, L'harmonie de Rochebelle et la Musique des forges de Tamaris, au grand complet, sont là aussi pour prêter leur précieux concours.
Nous même, en qualité de curé de cette paroisse si cruellement éprouvée, avions tenu à nous rendre à cette cérémonie officielle, accompagné de quelques autres Messieurs du clergé. Notre place d'ailleurs, y était réservée.
Cérémonie officielle
Il était exactement midi trente.
Sur la route s'avance une voiture à deux chevaux, escortée d'un détachement d'une trentaine de gendarmes à cheval sabre au clair. Le cortège officiel fait son apparition ; En tête M. Jean Dupuy ministre de Travaux Publics, suivi de MM. Dupontel, préfet de Nîmes ; Morié sous préfet d'Alais ; Devèze, Compère-Morel, Hubert-Rouger, Bourguet, députés ; Vincent, avocat général ; Weiss, directeur des mines.
M. de Ramel, retenu à Paris par la maladie, s'était fait représenter par M. François de Ramel, son fils"...
sources tirées du livre : Terrible Catastrophe Minière 12 novembre 1912 ; abbé Alexis Brun, curé de Saint Martin de Valgalgues.
La cérémonie officielle sera suivie de la cérémonie religieuse présidée par Monseigneur Béguinot évêque de Nîmes, qui se déroulera sur la place de l'église, devant les cercueils des victimes qui sont rangés les uns à côté des autres.
A la fin de l'office, en cortège les victimes seront conduites dans chaque cimetière des paroisses d'Alais, de Tamaris, de Saint Martin et de Saint Julien, pour y être inhumées
La catastrophe de Fontanes : 2 juin 1896
A 16 heures, de violentes secousses ébranlent la galerie du niveau 125 .
Aussitot 4 postes composés de 8 hommes chacun se précipitèrent vers la sortie, mais les parois de la mine cédèrent sous la pression du grisou. Cette galerie sur une longueur de 100 m contenait 32 mineurs, 8 seulement en réchappèrent.
Les obsèques des malheureuses victimes eurent lieu le 4 juin à 14 heures au milieu d'une affluence de 15 000 personnes.
Derrière les cercueils marchaient : Messieurs: Turrel ministre des travaux publics; le commandant Humbert, de la maison militaire du Président de la République; Guillain, directeur des mines; le préfet du Gard, le général Cazes, le sous préfet; le maire et le conseil municipal. La cérémonie religieuse eu lieu à l'église de Tamaris et l'inhumation au cimetiére de Saint Martin.
A cette époque la mine de Fontanes comptait 800 ouvriers.
Extrait de : quel avenir pour Saint Martin - Jean-Pierre César
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